Expositions, salons

Exposition Photo-Synthèse

Quand :
19 janvier 2024 @ 09:00 – 2 mars 2024 @ 14:00
2024-01-19T09:00:00+01:00
2024-03-02T14:00:00+01:00
Où :
Au Café’Broc Le Grenier
7 Rue Prte de la Buisse
38500 Voiron
France
Coût :
Gratuit
Contact :
Café'Broc Le Grenier
06 38 02 40 08

N’ayant ni la main verte ni le pied marin, je ne pouvais pourtant échapper à l’idée de cueillir et pêcher ce que la nature et la lumière, généreuses, nous offrent.

Abandonner les attributs premiers de la photographie et sa prétention au réalisme, c’était renoncer aux catégories simplificatrices et aussi à la perspective. Après quelques décennies d’accumulation d’images assez « précises » dont l’intention se déduisait de leur contenu, je me suis laissé porté par d’autres intuitions.

Dépassant la composition des éléments dans un espace à deux dimensions, le flou, le reflet et les superpositions, synthétiques, creusent en profondeur. Les formes trop évidentes et contraintes se libèrent, se fondent et s’entremêlent pour constituer un substrat, où chacun peut entrer en résonance dans la familiarité de ses chemins secrets.

Mon attention a d’abord été attirée par les sous-bois de conifères où la verticalité des troncs se montrait le plus souvent sous des éclairages peu contrastés. L’enchevêtrement monotone des différents plans crée une perspective peu dynamique, chacun se rétrécissant au fur et mesure de son éloignement du devant de la scène. L’impression de mur prévaut.

La réalité est plus complexe, arbres et végétation sont emmêlés. La forêt m’a appris sur moi-même dans l’alternance de fonds obscurs et d’éclats lumineux. La manière dont je les regarde n’a cessé d’évoluer ces dernières années, mais la nature est toujours là, plus proche, synthèse d’éléments végétaux et de songes s’abandonnant à l’imaginaire. La superposition dès la prise de vue, ou bien l’assemblage ultérieur m’a conduit d’une intention d’abord impressionniste à des représentations plus abstraites.

Les sous-bois sont minoritaires dans cette exposition, car les nappes d’eau (étang, flaque d’eau, rivière, canal…) se sont rapidement imposées comme le bon moyen de rendre les superpositions plus proches de mes ressentis, ajoutant des effets de reflets et libérant ce qui était oppressant dans les sous-bois.

Et l’eau n’est pas présente que dans les campagnes. Les villes en pleine terre ou côtières offrent parfois leur port et leur rivière, ignorant le reflet qu’elles donnent d’elles-mêmes… De quoi reconsidérer la rigidité des constructions qui les bordent. Barres d’immeubles, tours, obstacles incontournables, marques de la civilisation, s’expriment alors de tourments et de tremblements qui les rendent plus humaines. La subjectivité joue aux renversements et déborde le besoin de repères convenus : le béton s’assouplit, devient pâte de verre. Les façades se mêlent au ciel, se montrent vivantes et caressantes. On aimerait volontiers y plonger, se revêtir d’écailles en habit de lumière.

 

Vernissage le 19 janvier à partir de 17 heures Ouverts tous les jours 9 h 00 à 14 h 00, sauf le mercredi et le dimanche, et le vendredi de 17 h 30 à 20 h 00

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